La performance des techniques adhésives ne cesse de repousser les limites de la dentisterie. Le collage peut permettre de s’affranchir, dans certaines situations, de principes qui ont longtemps été indispensables comme la rétention mécanique des éléments prothétiques. Néanmoins, des résultats cliniques fiables et pérennes ne peuvent être obtenus sans certains prérequis et sans le respect rigoureux des indications et des procédures de collage.

Le substrat dentinaire de par sa composition organique et minérale rend le collage difficile. Le scellement dentinaire immédiat (I.D.S.) par collage protège le complexe dentino-pulpaire des contaminations bactérienne et salivaire dès la première séance clinique. Les périodes d’inter séances (entre l’empreinte et la pose) ne génèrent plus de sensibilités et l’assemblage de restaurations peut se faire sans anesthésie dans la plupart des situations. Le confort du patient s’en trouve largement augmenté. Les valeurs d’adhérence sont optimales et permettent de s’affranchir de tout ou partie du concept de rétention mécanique. Enfin l’I.D.S. diminue considérablement les échecs de type décollement ou fracture prothétique.

Le recours à l’I.D.S. et l’évolution des formes de préparation ont conduit à des modifications des protocoles. Les colles composites duales restent toujours d’actualité et bénéficient d’un recul clinique important mais de nouvelles propositions émergent. L’assemblage des restaurations indirectes peut se faire à l’aide de composites conventionnels de restauration dont la viscosité, modifiée par réchauffage au fauteuil, facilite la mise en place des restaurations. Le choix de la méthode d’assemblage doit rester raisonné et fonction de la situation clinique.