PRÉSENTATION DU CAS CLINIQUE

Pourquoi décider de réaliser une frenectomie labiale ?

Lors de la mise en place de la première dentition, le frein médian peut paraître avec une insertion trop basse qui justifierait son ablation. Il n’en est rien puisque la croissance alvéolaire du secteur incisif fait croire à sa migration apicale alors que c’est le complexe dento-alvéolaire qui croit.

L’évolution du secteur incisivo-canin de la deuxième dentition se passe en 3 étapes : la mise en place des incisives centrales avec possible persistance du diastème médian, la mise en place des latérales, la mise en place des canines qui suivent le parcours des racines des incisives latérales.

C’est lors de la mise en place des canines que le diastème médian va se refermer. L’indication d’une frénéctomie ne pourra donc s’établir que lorsque les canines seront en place.

Toutefois, l’orthodontiste pourra effectuer la frenectomie plus précocement si la nécessité se fait sentir dans l’organisation dentaire.

De plus, un point d’insertion anormal du frein peut causer des récessions gingivales. Il peut rétracter la gencive marginale ou la papille à distance de la dent. Il peut accroître la difficulté d’éliminer la plaque dentaire. Il peut aussi, par les tensions de la lèvre, ouvrir le sulcus et laisser un passage microbien qui entraînera une perte d’attache.

Au cours de l’évolution dentaire, plus particulièrement des incisives supérieures, le frein médian peut être un obstacle. Ce phénomène est souvent observé avec un historique de traumatisme sur les dents de lait comme par exemple leurs expulsions. Un tissu fibreux cicatriciel peut alors se constituer, ne permettant pas l’éruption de la dent définitive.

La frenectomie labiale au laser est un acte bénin sans suite particulière. Ne pas réaliser une frenectomie si les canines définitives ne sont pas évoluées à moins d’une indication orthodontique particulière.

Bibliographie : Laser et Orthodontie clinique par Frank Pourrat