PRÉSENTATION DU CAS CLINIQUE
Bienvenue dans cette vidéo de Les 4 techniques du SSA, présentée par le Dr Gary Finelle.
Le DR Gary Finelle a évoqué précédemment lors d’une vidéo clinique disponible sur la plateforme*, le concept du SSA (Sealing Socket Abutment). Cette technique utilisée dans le cadre d’extraction/ implantation immédiate sur des sites molaires, consiste à élaborer une vis de cicatrisation personnalisée. La gencive marginale est ainsi maintenue dans une position anatomique et on conserve, par une approche minimalement invasive, un contour idéal autour de la prothése implantaire.
Cette semaine, le DR Gary Finelle est de retour dans une nouvelle vidéo clinique pour vous présenter les 4 techniques possibles de mise en œuvre de ce nouveau concept.
Rappels sur le SSA (Sealing Socket Abutment) :
Pendant longtemps, la fermeture primaire de l’alvéole d’une molaire immédiatement après avulsion demeurait un défi. Elle était obtenue par des procédures chirurgicales souvent invasives : incisions périostées, traction des lambeaux, déplacement de la ligne mucogingivale… L’architecture gingivale s’en trouvait significativement altérée.
Désormais, pour obtenir cette herméticité, il est possible de réaliser un dispositif de cicatrisation jouant le role de « barrière mecanique» entre le site chirurgical et la cavité orale : le pilier de fermeture d’alvéole (SSA: Sealing Socket Abutment) supra-implantaire également appelé « pilier de cicatrisation anatomique ».
L’objectif de ce procédé est de guider la cicatrisation muqueuse dans le cadre d’extraction implantation immédiate. L’intime contact entre le pilier SSA et les berges du site d’extraction permet de maintenir la gencive cervicale dans une position anatomique.
Les avantages évoqués concernent aussi bien la phase chirurgicale que prothétique.
D’un point de vue chirurgical, ce protocole de traitement associe :
- une approche minimalement invasive (sans lambeau, sans incision, sans suture, sans membrane) : qui s’accompagne de suites post-opératoires généralement silencieuses d’une réduction du nombre d’interventions chirugicales, et de la durée globale du traitement
- une approche régénérative, par le maintien du caillot sanguin et du matériau de comblement dans un espace alvéolaire confiné (rhétorique d’actualité) favorable au processus de régénération osseuse
D’un point de vue prothétique :
Le conditionnement de l’espace transmuqueux et de l’architecture gingivale marginale par la forme initialement donnée au pilier SSA assure une continuité biologique entre les phases chirurgicale et restauratrice facilitant in fine les étapes prothétiques cliniques (empreinte, insertion passive…) et de laboratoire (gestion du profil d’émergence, identification de la ligne cervicale vestibulaire)
Quelles sont les 4 méthodes de fabrication d’un pilier SSA disponible à ce jour ?
Il existe 4 méthodes de fabrication distinctes :
- 3 méthodes vont faire appel aux technologies numériques
- 1 méthode plus traditionnelle et artisanale implique l’utilisation de composite flow
1ère méthode :
Elle est associée à la chirurgie guidée. La planification et la fabrication est réalisée en amont de la chirurgie.
-
- importation du fichier DICOM dans le logiciel de chirurgie guidée (Logiciel Codiagnostix combiné au fichier STL)
- la plateforme prothétique designe le pilier SSA
- et dans un même temps pré-chirurgical seront fabriqués:
– le guide chirurgical par impression 3D
– et le pilier SSA (qui doit tenir compte non seulement de la position virtuelle de l’implant mais également de l’indexation) par usinage en matériau PMMA ( mais possiblement aussi Zircone, ou Peek)
2ème méthode :
Elle est associée à une fabrication per-opératoire : c’est une technique d’usinage au fauteuil. Il s’agit ici de s‘affranchir de la préparation virtualisée du pilier SSA avant la chirurgie, qui peut-être un peu fastidieuse et approximative avec la 1ère méthode (risque de déviation liée à la chirurgie guidée)
- pose de l’implant dans un premier temps
- puis faire fabriquer le pilier SSA à partir de la position réelle (et non pas de la position virtuel planifié) en réalisant une empreinte optique en cours de chirurgie
Immédiatement après insertion de l’implant, le corps de scannage est vissé sur l’implant, ensuite on va pouvoir modéliser le pilier SSA en identifiant notamment cette zone cervicale externe de notre site post- extractionelle. Dans ce cas précis, on a utilisé un design de couronne proposé par le logiciel, qu’on a ensuite modifié car le pilier SSA n’est évidemment pas disponible encore sur toutes les librairies numériques.
- retravailler le profil d’émergence d’un point de vue totalement numérique
- exporter ce fichier SSA vers notre usineuse (système CEREC)
- usinage
- le pilier SSA est récupéré, préparé et collé au pilier Ti-Base qui sera inséré en bouche en fin d’intervention
3ème méthode :
C’est une technique réalisée également en per-opératoire, mais qui implique néanmoins du composite flow.
Cette technique artisanale, conventionnelle, présente l’avantage d’être accessible pour tout le monde. Elle est très simple d’utilisation, économique, et donne des résultats très satisfaisants.
- extraction implantation immédiate avec des techniques peu traumatiques*
- réalisation du pilier : prendre un pilier Ti-Base (ou un pilier provisoire en titane), le pré-sabler, sur sa surface y appliquer un composite primer puis réaliser une petite auréole circonférentielle d’incrément de composite
- pré-polymériser ce composite (afin de sous-estimer le diamètre global de notre alvéole dentaire)
- désinfecter le pilier le composite et l’insérer en bouche
- le désinsérer pour le finaliser en dehors de la bouche du patient
- travailler profil d’émergence, polir
- le pilier SSA peut alors etre vissé en bouche
Il est très important lors du polissage justement de ne pas toucher au bord du pilier c’est la seule zone qui doit être très peu polie, très peu émoussée car ce sont ces bords qui vont maintenir le contour gingival.
4ème méthode :
C’est encore une fois une technique per-opératoire associée à une stratégie numérique similaire à la 2 ème technique,
Comme pour la 2ème méthode, on utilise la caméra intra orale en cours d’intervention pour faire l’empreinte numérique et bien enregistrer le contour gingival. Mais à la différence de la 2ème méthode, ces informations vont être externalisées pour la phase de modélisation. Elles ne seront pas internalisées comme avec l’usinage au fauteuil avec le Cerec. Elles sont donc externalisées au laboratoire : c’est le laboratoire qui prend le contrôle du design du pilier SSA.
Le laboratoire peut ensuite :
- soit vous adresser fichier STL
- soit directement prendre le contrôle de votre imprimante 3D et ensuite lancer l’impression
Le SSA peut donc être imprimé en résine PMMA et assemblé de la même manière que précédemment, au pilier Ti-Base
La modélisation peut donc etre déléguée par le laboratoire pour une fabrication additive qui peut elle etre pris en charge au cabinet par une technique d’impression 3D.
Différences avec la 2ème méthode : ici la modélisation est contrôlée non pas par le cabinet, mais par le laboratoire et la fabrication est additive
Une alternative pour l’impression est donc possible dans cette technique. On a également aujourd’hui la possibilité d’imprimer directement la conectique interne.
Vous pouvez allez directement aux parties qui vous intéressent grâce aux chapitres situés sous la vidéo.
Retrouvez le Dr Finelle lors de ses congrès et plus, présents en bas de page dans « les évènements en lien ».
N’hésitez pas à poser vos questions dans les commentaires à droite de la video !
DATE DE SORTIE : 05/11/2020
MENTOR : Dr Gary Finelle
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